Il arrive régulièrement que nos Clients nous parlent de « personnes toxiques » qui « empoisonnent » la vie du plus grand nombre au travail.
Chez NBH TRANSITIONS, nous préférons parler de « comportements toxiques » plutôt que de personnes. Nous postulons que les être humains peuvent, s’ils le décident, évoluer, travailler leur prise de conscience et modifier les comportements qui leur nuisent et abiment leurs relations aux autres. Chacun d’entre nous peut évoluer à condition de le vouloir vraiment et d’y travailler.
Décrire les faits
Les comportements sont des faits qui peuvent être décrits.
Ces comportements dits « toxiques » sont des « manières d’être » récurrentes qui empoisonnent les relations.
En avez-vous déjà observé ? Souffrez-vous encore aujourd’hui de devoir travailler dans un environnement où le malaise domine et où la fatigue mentale gagne plusieurs personnes à cause de ces comportements ?

Poser des mots sur les maux
Comme toujours, il faut commencer par utiliser le bon vocabulaire pour décrire ce qui se passe. Il faut apprendre à reconnaitre les comportements non appropriés aux relations saines.
C’est la rĂ©currence dans le cadre contraint du travail qui fait le degrĂ© de toxicitĂ©.
Liste non-exhaustive de comportements toxiques
- Se plaindre de tout et tout le temps (pessimisme chronique).
- Se définir essentiellement comme une victime.
- Se comparer régulièrement aux autres, être jaloux et envieux.
- Ruminer (ressentiment) et ne pas s’orienter vers des solutions constructives.
- Ne pas rĂ©interroger son interprĂ©tation personnelle (ou trop peu souvent), ne pas savoir comprendre ce qui se joue lĂ pour nous et fait peut-ĂŞtre Ă©cho Ă autre chose qu’au prĂ©sent.
- Ne jamais remettre en question son comportement (y compris quant il est pointé par plusieurs personnes comme étant problématique pour le « travailler ensemble ».)
- Ne pas souhaiter évoluer, essayer d’autres manières d’être. S’enfermer dans des non-solutions.
- Critiquer et exprimer régulièrement une négativité dominante.
- Avoir des comportements, des discours différents avec la hiérarchie et les collaborateurs (double jeux).
- Faire de la rétention d’informations, freins à la fluidité et à la transparence communicationnelle (objectif : garder le pouvoir).
- Faire prévaloir son intérêt personnel en épuisant son entourage.
- Saper les Ă©nergies des autres membres de l’Ă©quipe.
- ĂŠtre facteur de doute, de stress.
- Ne pas savoir être reconnaissant alors que des efforts ont été produits.
- Être volontairement et régulièrement blessant.
- S’exprimer avec agressivité.
- Ne pas s’exprimer auprès de la bonne personne et dans la bonne proportion.
Des comportements aux conséquences lourdes

Ces comportements toxiques ne sont pas bons et utiles pour la personne qui les met en place.
Ils ne sont pas sans conséquence pour son entourage. En effet, les émotions négatives (colère, tristesse, peur), que ces comportements vont susciter, vont se diffuser et réduire le potentiel, la motivation des salariés et des équipes.
Côtoyer une personne au comportement toxique peut rendre malade de stress. Un stress qui devient chronique et s’étend à toute les sphères de votre vie. Vous êtes stressé en compagnie de la personne mais également juste à l’idée d’y penser. Rappelons qu’un stress prolongé se traduit par de l’épuisement et nuit gravement aux performances de travail et au bien-être en général. Les conséquences pour la santé peuvent être nombreuses : taux de cholestérol en hausse, défenses immunitaires fragilisées, troubles du sommeil, risque de maladie cardio-vasculaires, symptômes dépressifs, etc.
Les comportements toxiques ont une influence néfaste pour le bien-être des collaborateurs et donc sur les résultats de l’entreprise ou de l’organisation.
De la responsabilité de la hiérarchie
C’est le devoir des chefs d’entreprise, des managers de les identifier, de les gĂ©rer pour les canaliser. Toute l’équipe peut perdre en efficacitĂ© et de manière durable.
Le rôle principal des cadres c’est de trouver le moyen de donner envie aux salariés de mettre pleinement à disposition de l’entreprise toutes leurs compétences, et c’est un art.

Que faire ? Liste non-exhaustive :
- Identifier les comportements toxiques et poser les bons mots sur la description du phénomène.
- Voir si la description des faits est partagée par d’autres, parler, échanger avec les collègues, la hiérarchie, le responsable RH.
- Se faire des alliés et rechercher le soutien : parler de la situation avec le collectif.
- Prendre du recul, se reposer, veiller Ă son sommeil.
- Bénéficier du soutien et de l’aide de professionnels (coachs professionnels, psychologues, médecins généralistes).
- En faire part à son supérieur hiérarchique, au chargé des ressources humaines.
- Demander le rappel du cadre et des règles de fonctionnement sur le lieu de travail.
- Trouver la juste distance.
- S’affirmer, rappeler les limites.
- Avoir une bonne hygiène de vie (dormir, s’alimenter, respirer, bouger).
- Se recentrer : rester concentré sur son travail , sa tâche
- Se protĂ©ger juridiquement : Lorsque les choses vont trop loin, il est important de les consigner pour laisser des traces. Mettre sur papier ou par mail toutes les situations que vous fait vivre la personne toxique en indiquant les faits, les paroles ainsi que les gestes Ă©ventuels sera d’une grande aide si le problème remonte aux ressources humaines. Veillez Ă bien noter tous les dĂ©tails tels que le lieu, l’heure, les “éventuels” tĂ©moins, etc.Â